Dans l’ordre alphabétique au fil des mots que j’emploie dans mes articles.
Amer – Point caractéristiques dans le paysage, naturel ou artificiel permettant de se repérer et indiqué, pour cette raison, sur les cartes marines.
Baderne – C’est une pièce réalisée grâce à l’entrelacs de fins cordages en vue de protéger le pont de différents chocs pouvant survenir de manoeuvres sur la voilerie
Batardeau – il s’agit dune digue, souvent constituée de palplanches, servant à retenir provisoirement l’eau
Bitord– c’est un petit cordage composé de deux à quatre fils qui sert à protéger certains cordages de certains frottements ou à réaliser des badernes
Cap de mouton – Il s’agit d’une grosse pièce en bois trouée composant le palan dont la fonction est de rider (tendre) les haubans, par exemple.
Carénage – C’est l’ensemble des interventions d’entretien de la coque d’un navire. Cet entretien doit être régulier et nécessite que le navire soit en cale sèche.
Chalut – C’est le filet que tire le chalutier. On le dit « pélagique » quand celui-ci est entre deux eaux et « de fond » quand le chalut évolue dans le fond. Quand un chalut est tiré par deux embarcations, on parle de chalutage en boeuf.
Corsaire – Ce n’est pas un pirate mais un membre d’équipage de navire civil dûment mandaté par l’autorité de son pays pour attaquer des bateaux ennemis civils ou militaires en temps de guerre. Les corsaires ne s’intéressent pas aux objectifs militaires de la guerre, mais bien aux butins de guerre, en représailles aux attaques ennemies. On appelle cela la guerre de course. Bien que non soumis par un état major militaire, les corsaires disposaient normalement, une fois capturés, du statut de prisonnier de guerre
Cran – sur les falaises du boulonnais (en Normandie, on parlera de « valleuse », c’est la « saignée » laissée par endroits des suites de l’érosion de l’eau. C’est parfois par ces seules entailles sur la falaise que l’on a pu aménager des accès à la plage.
Darse – Bassin rectangulaire destiné à l’accueil de cargos. Les darses sont séparées par des môles ou jetées
Epissure – C’est la jonction entre deux cordage, ou deux bouts d’un même cordage. Les cordages sont composés de cordons qu’on appelle les torons (voir définition plus bas), auparavant faits de fils de chanvre entortillés. Pour faire une épissure, on commence d’abord par décommettre ces torons (c’est à dire les désentrelacer, voir définition). Pour que les torons ne continuent pas de se décommettre tout seuls au delà de la longueur souhaitée, on pose sur le cordage une surliure, qui va entraver le décommettage. L’épissure consistera à commettre les torons(autrement dit, entortiller) avec le cordage ou bout de cordage auquel on souhaite le fixer. On se sert d’un épissoir pour ouvrir les torons des cordages qu’on veut épisser.
Espars – Bout de mât, qui peut mesurer jusqu’à près de 20 mètres de longueur.
Estran – C’est la partie située entre la plus haute et la plus basse marée, qui peut donc être recouverte par la mer. On l’appelle aussi zone de marnage.
Etais – Avec les haubans, les étais soutiennent l’ensemble des mâts (ou mâture). Le soutien des étais porte sur l’avant. Leur traction s’oppose ainsi à celle des haubans.
Etale – C’est le moment, généralement d’un peu moins d’une demi heure , entre deux marées, où le courant est nul.
Forme de radoub – Le radoub consiste à entretenir la coque d’un bateau. La forme de radoub est le bassin dans lequel un navire est introduit pour recevoir ces interventions. On utilise parfois le terme « cale de radoub« , ou dans certains cas, « cale sèche« .
Glène – Se dit d’un cordage quand il est plié en rond sur lui-même. les cordages sont mis en glène pour éviter de prendre de la place sur le pont et pour faciliter leur utilisation le moment venu, pour lancer le cordage à une autre embarcation par exemple.
Hauban– C’est le soutien des mâts tirant vers l’arrière et s’opposant à la traction vers l’avant des étais. Les deux haubans fixés par mât forment ce qu’on appelle le collier.
Ketch – Désigne un voilier à deux mâts, le plus long des deux étant situé à l’avant.
Limicole : du latin limus, « limon », « boue »… Les espèces limicoles sont des oiseaux pour la plupart consommatrices d’invertébrés trouvés dans les vasières ou sur l’estran
Manoeuvre – la manoeuvre est une opération effectuée pour modifier l’allure ou le cap d’un navire. Mais c’est aussi un morceau de cordage ou de chaine appartenant au gréement ou permettant le jeu des vergues et des volies du navire.
Mascaret – C’est un phénomène assez peu fréquent au monde (60 sites) qui consiste en une onde d’eau importante de la marée montante remontant un fleuve ou un estuaire et particulièrement spectaculaire lors d’une équinoxe.
Matelotage – C’est l’ensemble des travaux effectués sur les cordages du bateaux.
Mille nautique – c’est l’unité des distance en mer (un marinier comptera pour sa part en km !) . 1 mille = 1852 m. A ne pas confondre avec le noeud (voir terme) qui désigne une vitesse dont l’unité de mesure correspond également à 1852m.
Moëre – C’est une pièce d’eau que l’on a asséchée. Celles situées en dessous de la mer dans l’arrière pays dunkerquois, doivent toujours être pompées.
Môle – C’est une masse de maçonnerie située au bout d’une jetée ou la jetée elle-même.
Nœud – C’est ainsi que l’on désigne la vitesse en mer. 1 noeud = 1 mille/heure (voir « Mille » = 1852m/h. Un navire avançant à la vitesse de 20 noeuds fait donc 37 km/h
Noeud de piton – C’est un travail de matelotage permettant de protéger le pont d’éventuels chocs de poulies.
Sloop (ou sloup) – C’est un navire de cabotage à un mat, conçu pour naviguer au plus près de la côte et des installations techniques sur lesquelles l’équipage doit travailler.
Surfcasting (pêche en) – Pêche en bord de mer au lancé. Surfcasting veut dire « pêche dans la vague ». Les lancés sont assez longs. Selon les cas, le pêcheur avance dans la mer pour gagner quelques mètres.
Valleuse – C’est une faille ou dépression du terrain en zone de falaise permettant d’accéder au bord de mer. Ce terme ne semble utilisé qu’en Seine Maritime (Pays de Caux) où ces valleuses sont les seuls moyens d’accéder à la mer avant plusieurs kilomètres.
Vergue – C’est la pièce de bois horizontale au mât et sur laquelle est dressée la voile.
Wateringues – Ce sont les fossés et autres infrastructures de drainage des plaines maritimes en vue de les dessécher. On donnera dans le Nord le nom de wateringues aux associations syndicales forcées de propriétaires qui ont la charge de maintenir les ouvrages de drainage en état et de percevoir une taxe des résidents pour cela. En revanche, les fossés de drainage sont nommés watergangs.