Boulogne, au sud.

Quitter Boulogne-sur-Mer comme on l’a commencé, de gris, de noir et de blanc.

Gris comme le sable mouillé, plaqué à terre par un ciel intimidant.
Noir comme le Quai Napoléon battu par la violence des éléments.
Blanc comme l’écume léchant cette pierre en souffrance.
Comme une caresse avant les coups.

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De la douleur du rien.
Car rien ne demeure ici, mise à part la mélancolie, débordante comme une lame d’eau, ou le souvenir d’une blessure, d’une brisure, qui te saisit.
L’ancien site sidérurgique qui occupait la place, véritable chancre paysager en bord de mer, a totalement disparu mais semble avoir laissé une empreinte délétère, de celles qui ne s’effacent pas comme ça.
Le port des car ferries aménagé à sa suite s’est vidé de toute activité au profit de Calais.
Un projet de lycée maritime aurait du aboutir mais les politiques ne se sont pas entendus pour le réaliser.
Les pêcheurs à quai restent les seuls à ne pas déserter les lieux. Taciturnes, protégés par le rempart de la digue Napoléon, ils échafaudent d’improbables marches constituées de gravats glanés aux alentours pour lancer leur ligne. Il ne reste qu’à attendre que le destin d’un poisson plat ou mieux, d’un bar s’emmêle à ce décor d’ennui.

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Mais il n’y a jamais rien tant qu’il y a des bateaux.

Et parmi les bateaux, des flobarts, en attente d’un rendez-vous de plaisance.

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Prochaine étape : le Portel.

 

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